Certains réfugiés se sont dirigés dès la semaine dernière vers la frontière turque. Une frontière qui reste fermée. La Turquie envisage bien d’installer un camp pour l’accueil des civils, mais en territoire syrien.
Mais la grande majorité des habitants du dernier quartier rebelle d’Alep-Est est principalement évacuée vers la ville d’Idlib, située à une soixantaine de kilomètres au sud-ouest d’Alep. Chef-lieu de la province du même nom, Idlib est la grande ville la plus proche.
C’est là que le Croissant rouge a commencé à installer la semaine dernière 10 000 tentes pour accueillir les réfugiés, selon le porte-parole de l’organisation. Sous contrôle des rebelles depuis le printemps 2015, Idlib dispose d’aide humanitaire. Et si la ville est la cible de bombardements du régime de Damas et de ses alliés, elle l’est de façon sporadique.
Il n’empêche, l’évacuation des civils d’Alep vers Idlib inquiète. La ville, où réside un gros contingent de soldats rebelles, pourrait être la prochaine cible de la reconquête de Bachar al-Assad. Et pour Staffan de Mistura, l’émissaire de l’ONU pour la Syrie « S’il n’y a pas d’accord politique et de cessez-le-feu, Idlib deviendra la prochaine Alep. »