Avec notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
Depuis qu'il a lancé au début de l'année son initiative visant à raviver le processus de paix au Proche-Orient, l'exécutif français a toujours fait face aux réticences israéliennes. Benyamin Netanyahu refuse de participer à toute conférence internationale, affirmant que la paix ne viendra que de discussions directes entre Israéliens et Palestiniens.
Paris souhaite tout de même réunir plusieurs dizaines de pays d'ici la fin du mois et la France espérait avoir trouvé la parade aux critiques du Premier ministre israélien : une invitation à une rencontre avec le président de l'Autorité palestinienne à l'issue de cette conférence internationale.
Des négociations directes, donc, entre Benyamin Netanyahu et Mahmoud Abbas, mais aussi une façon de présenter aux deux hommes « ce que la communauté internationale a à mettre sur la table », confiait à RFI une source diplomatique française.
Une démarche, aux yeux du gouvernement israélien, encore trop inscrite dans le cadre de l'initiative qu'il rejette. Mercredi soir, Benyamin Netanyahu s'est entretenu avec François Hollande. Et le Premier ministre israélien a dit au chef de l'Etat français qu'il ne viendrait à Paris « que s'il n'y a pas de conférence internationale ».