De violents combats ont été signalés ces dernières heures dans plusieurs quartiers d'Alep. La stratégie du régime et de ses alliés ne varie pas : l'aviation gouvernementale syrienne bombarde tandis que l'armée de Bachar el-Assad progresse au sol, par des miliciens irakiens, iraniens ou libanais.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), le régime contrôle désormais environ 60 % du secteur rebelle d'Alep, qui lui échappait depuis 2012. Avec la prise Tariq al-Bab dans la nuit de vendredi à samedi, les forces du régime s'assurent le contrôle d'une route reliant les quartiers ouest de la ville aux mains des forces progouvernementales à l'aéroport international d'Alep, tenu par le régime.
La poussée du régime et de ses alliés continue d'entraîner la fuite de milliers de civils et la mort de certains d’entre eux en chemin. La Russie, alliée du pouvoir de Damas, a proposé cette semaine la création de couloirs humanitaires pour évacuer blessés et civils et acheminer de l'aide humanitaire. Mais à ce stade, rien ne semble indiquer un début de mise en œuvre de cette solution. Moscou propose simultanément un scénario d'évacuation concertée des rebelles d'Alep qui est pour l’instant rejeté par les factions de l'opposition syrienne armée.