Avec notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
Le résultat n'est pas une surprise. La réélection de Mahmoud Abbas était attendue. Sa désignation s'est d'ailleurs fait « par consensus » a précisé le porte-parole du Congrès. Les délégués se sont simplement levés pour approuver le nom qui leur était proposé.
Un résultat attendu, faute d'autres candidats déclarés. Mais si le dirigeant palestinien regagne là en légitimité - lui dont le mandat à la tête du Fatah avait expiré il y a deux ans et lui dont le mandat de président de l'Autorité palestinienne devait courir jusqu'en 2009 seulement - il n'en reste pas moins contesté. Des dizaines d'opposants à l'intérieur du parti affirment avoir été écartés.
Mais outre la désignation du président, l'enjeu est également l'élection, en fin de semaine, des membres des instances dirigeantes : le comité central et le conseil révolutionnaire. La composition de ces deux organes donnera une idée du rapport de force des différents courants au sein du Fatah. Une formation qui pourrait aussi officialiser ce qui se joue en coulisses : la succession de son chef, octogénaire. La désignation d'un vice-président est évoquée.
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