Avec notre correspondante en Turquie, Anne Andlauer
Samedi 27 novembre au soir, les télévisions turques ont diffusé les images d'hommes transportés sur des civières dans un hôpital de Kilis, à la frontière turco-syrienne, par des secouristes en combinaison et équipés de masques à gaz.
Il s'agissait, selon l'armée turque, de rebelles syriens victimes d'une roquette chargée de gaz toxique lancée par le groupe Etat islamique dans le nord de la Syrie. L'attaque se serait produite près du village de Khaliliya, à l'est d'Al-Rai, une localité reprise récemment à Daech avec l'aide de l'armée turque.
Cinq soldats turcs tués ces derniers jours
Après la chute de cette roquette, des combattants de l'Armée syrienne libre se seraient plaints de violents maux de tête et de douleurs intestinales. L'armée turque n'a pas précisé quel type de gaz aurait été utilisé. C'est en tout cas la première fois qu'Ankara, engagé en Syrie depuis plus de trois mois dans l'offensive Bouclier de l'Euphrate, accuse les djihadistes d'avoir recours aux armes chimiques.
La progression des rebelles syriens et des forces spéciales turques est de plus en plus périlleuse à mesure qu'ils approchent d'Al-Bab, principal objectif de leur opération. Cinq soldats turcs ont été tués ces derniers jours dans deux attaques attribuées à Daech et au régime syrien.