Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
La destruction systématique des hôpitaux par l’aviation russe et syrienne dans les quartiers à l'est d’Alep vise à briser la volonté de résistance des rebelles et des 250 000 civils qui vivent toujours dans la partie orientale de la ville, assiégée par le régime et ses alliés. L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) assure que certains hôpitaux continuent à prodiguer des soins, mais il ajoute que les bombardements dissuadent les habitants de s'y rendre.
Une situation dramatique pour les civils
Les raids aériens et les tirs d’artillerie ont été accompagnés d’assauts contre plusieurs quartiers rebelles. L’armée gouvernementale a progressé à cheikh Saïd, au sud de la zone assiégée. La situation des civils est dramatique. En plus des bombardements, ils souffrent de pénuries et de la violence exercée par certains groupes rebelles.
Emeutes de la faim
Les médias russes et syriens font état d’émeutes réprimées dans le sang dans plusieurs quartiers d’Alep-est. Le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov, a fait état de 17 morts au moins, dont deux adolescents, lorsque des rebelles ont tiré dans la foule en colère qui protestait contre la distribution inéquitable des rations alimentaires. D'après l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), au moins 27 civils ont péri ce samedi dans des frappes aériennes et bombardements du régime syrien sur les quartiers rebelles d'Alep, au cinquième jour de l'offensive de l'armée.