Les forces d'élite du contre-terrorisme sont entrées dans Al-Karama avec des véhicules blindés et des bulldozers, a indiqué un responsable militaire à une journaliste de l’Agence France-Presse. Les militaires irakiens ont essuyé des tirs ininterrompus des jihadistes, qui avaient installé des barrières et des bombes dans les rues.
Une partie des forces d'élite de l'armée irakienne a été contrainte de reculer. « Nous ne nous attendions pas à une telle résistance, les jihadistes ont bloqué toutes les routes, a expliqué un officier de l'armée irakienne. Ils sont très nombreux. Il était alors préférable de se replier et d'élaborer un nouveau plan », a-t-il précisé. Difficile pour autant d'évaluer l'ampleur de ce retrait.
Les frappes aériennes de la coalition internationale menée par Washington s'étaient pourtant intensifiées ces deux derniers jours pour préparer l'assaut sur Mossoul. Et ce malgré les colonnes de fumée noire provoquées par les pneus que brûlent les jihadistes pour les gêner.
Les partisans de l'organisation Etat islamique à Mossoul sont entre 3 000 et 5 000 hommes. Face à eux, la coalition irakienne alliée à des milices chiites et kurdes, entre autres, est estimée à quelque 30 000 hommes. Mais les jihadistes ont miné chaque rue, voire chaque maison. La lutte pour le contrôle de la ville sera donc longue et sans merci.
L'armée irakienne entend visiblement lancer une offensive à la fois par l'est, le sud et le nord, tout en prenant le moins de risques possible ? On estime que plus de 1 million d'habitants sont pris en otage par les jihadistes.