Avec notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
Ils sont une poignée de syndicalistes à contrôler les entrées : les directeurs et ceux qui travaillent sur les programmes d'urgence peuvent passer, mais pour les autres, les bureaux sont fermés. Les grévistes veulent plus de moyen pour eux-mêmes comme pour les réfugiés.
Lo'aï Zeq, pharmacien et membre du syndicat de l'UNRWA, constate : « Dans les écoles, les classes sont surpeuplées. La direction veut qu'elles comprennent cinquante élèves. Donc comment les élèves vont comprendre les leçons ? » Mais l'agence a un budget déficitaire : 74 millions de dollars cette année pour sa branche éducation.
Au-delà de leur hiérarchie, c'est donc aux pays donateurs que les grévistes s'adressent. « Nous demandons aux pays donateurs d'augmenter leur contribution car le nombre de réfugiés augmente. Vous ne pouvez pas avoir le même budget chaque année. Quand vous avancez dans le temps, vous devez augmenter le budget », ajoute Lo’aï Zeq.
Cette préoccupation est partagée, assure la direction de l'UNRWA. « Le commissaire général passe la plupart de son temps dans les capitales des pays donateurs », affirme le porte-parole de l'agence. « Nous faisons un effort financier sans précédent », dit-il.