Avec notre envoyé spécial à Bagdad, Sami Boukhelifa
L'inquiétude grandit à Bagdad, surtout du côté des chancelleries occidentales. Selon une source diplomatique, depuis le 17 octobre, date du lancement de l'opération militaire pour la libération de Mossoul, beaucoup de jihadistes ont pris la route du sud qui mène à la capitale.
Le risque d'attentat est donc très important, voire multiplié par deux. Le groupe Etat islamique dispose déjà de plusieurs cellules dormantes dans la capitale irakienne et désormais ces nombreuses arrivées de combattants font craindre le pire.
Pour la population, la vie est déjà rythmée par ces attaques : voitures piégées, ceintures explosives, depuis plusieurs mois, et ce chaque semaine, une à deux déflagrations secouent la capitale irakienne.
Les cibles sont presque toujours les mêmes : les quartiers du sud, là où vivent les chiites, les pires ennemis des jihadistes du groupe EI.
La bataille de Mossoul ne résout donc pas le problème dans son ensemble. Au-delà du symbole, la libération de la deuxième ville d'Irak risque même de décupler les attentats à travers le pays.