Syrie: de nouveaux pourparlers internationaux à Londres et Lausanne

De violents bombardements ont eu lieu vendredi 14 octobre sur Alep dans le nord de la Syrie. C'est dans ce contexte que deux réunions internationales sont organisées samedi à Lausanne et dimanche à Londres. La diplomatie a jusqu'à présent échoué à faire durablement cesser les violences en Syrie et les diplomates avouent ne pas attendre grand chose de ces nouveaux rendez-vous.

Ce samedi 15 octobre à Lausanne, en Suisse, les Etats-Unis et la Russie seront représentés par leurs chefs de la diplomatie, MM. John Kerry et Sergueï Lavrov. Il s’agit d’une première depuis que les deux puissances ont suspendu leur dialogue sur la Syrie il y a dix jours.

Les deux pays, qui ne veulent plus discuter en tête à tête, ont convié les pays de la région « qui ont le plus d'influence sur les événements sur le terrain », d'après un diplomate américain.« Je n'attends rien de spécial » de cette réunion, a cependant déclaré Sergueï Lavrov vendredi.

Paris, en froid avec Moscou, n'est pas convié

Des représentants de la Turquie, de l'Arabie saoudite et du Qatar, favorables à l'opposition syrienne, discuteront avec l'Iran, allié de Bachar el-Assad. Aucun pays de l'Union européenne ne participe à cette rencontre. Les Européens, qui ont adopté une ligne plus dure ces derniers temps, n'ont pas été conviés.

La France, qui a présenté la semaine dernière un projet de résolution sur la Syrie au Conseil de sécurité de l'ONU, sera donc absente. Le veto russe opposé à ce texte a provoqué un coup de froid entre Paris et Moscou et entraîné le report de la visite de Vladimir Poutine, qui était attendu mercredi prochain dans la capitale française.

L'opposition syrienne non plus n'a pas été conviée, et elle fait savoir ce samedi son mécontentement : « Ne pas nous inviter ne fait que compliquer la situation », a expliqué le vice-président de la coalition de l'opposition syrienne.

Rencontre à Lausanne, mais aussi à Londres

Lors de cette discussion ce samedi, Staffan de Mistura, l'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, devrait proposer un plan pour sortir d'Alep de manière sécurisée les combattants de Fatah al-Cham, l'ex-branche syrienne d'al-Qaïda. Quatre ONG internationales ont demandé aux négociateurs d'établir un cessez-le-feu « d'au moins 72 heures » à Alep.

La France sera tout de même représentée ce dimanche à Londres aux côtés du Royaume-Uni et de l'Allemagne pour rencontrer l'Américain John Kerry et faire un point sur ce dossier.

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