Avec notre correspondante à New York,Marie Bourreau
Les deux textes présentés par Paris et Moscou pour restaurer une trêve à Alep, sont quasiment identiques, à une exception près mais de taille : les Russes ne mentionnent pas l’arrêt des survols aériens de la ville d’Alep comme le réclament les Français pour empêcher les bombardements qui ont plongé la ville dans un bain de sang depuis maintenant deux semaines.
Les Russes ont déjà annoncé qu’ils mettraient très probablement leur veto au texte français. Un texte proposé dans la précipitation et inacceptable en l’état, a dit en substance Vitali Tchourkine, le représentant de Moscou à l’ONU.
Ce serait la 5e fois que les Russes mettraient leur veto à une résolution sur la Syrie, et il y a fort à parier que leur propre texte sera rejeté par un Conseil de sécurité qui se trouvera à nouveau paralysé.
Quelques heures plus tôt, Jean-Marc Ayrault, le ministre des Affaires étrangères, avait pourtant averti Moscou que ce vote « serait un moment de vérité ». Mais la vérité, les diplomates onusiens la connaissent depuis longtemps. La Russie veut faire tomber Alep, coute que coute, et ne s’embarrassera pas des pressions internationales croissantes.