Avec notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
C'est jour de sortie scolaire pour ces élèves d'Avat Haïm, un établissement de Jérusalem. Leurs activités du jour sont plutôt sportives. La mort de Shimon Peres ne fait pas partie de leurs sujets de discussion. Et Elisha, 17 ans, prévient d'emblée : « Je ne connais rien sur lui ». « Il a vécu longtemps, il était une personne bien. Et il était le président d'Israël », résume l’adolescent.
Le seul rôle que la plupart de ces jeunes lui connaissent est celui de chef de l'Etat. Avyar a 14 ans, et quand on lui demande s'il a déjà entendu parler des accords d'Oslo, il a d'abord un moment d'hésitation, avant de se reprendre : « Ah oui, oui, oui. » Et quel dont était leur but ? « De faire la paix entre les juifs et les Arabes ? » tente Avyar timidement.
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Nathanaël se fraye un chemin dans le groupe. Il tient à témoigner. Lui connaît mieux le parcours de Shimon Peres. Il a même une idée assez précise sur l'homme. « Je sais qu'il était un homme politique bien, qu'il a fait les accords d'Oslo, qu'il œuvrait pleinement à la paix entre Israël et les Arabes. Il est mort à 93 ans et... il était un homme bien », répète-t-il.
Pour Nathanaël, il est donc important que sa génération connaisse l'action de Shimon Pérès. Mais au-delà des motivations politiques, beaucoup, comme Avyar, aimeraient bien en savoir plus. « Il était président, il fait partie de l'histoire israélienne. Et en tant qu'Israéliens, nous devons connaître l'histoire de notre pays », estime le jeune homme.