Le régime syrien renforce le siège des quartiers rebelles d’Alep

Cette semaine les troupes de Bachar el-Assad ont réussi à couper la route de Ramousseh, à Alep, unique voie d’accès aux faubourgs contrôlés par l’insurrection. Jeudi 8 septembre, le quartier de Ramousseh en entier a été repris. Selon un militant de l’opposition, les rebelles viennent d’essuyer une cuisante défaite.

« Il y a clairement une avancée des forces du régime, témoigne à RFI Abou Fares, membre du Aleppo Media Center, une association anti-régime basée à Alep. Elles viennent de prendre la deuxième plus grande base militaire au sud-ouest d’Alep et du coup elles encerclent entièrement les zones contrôlées par les combattants de l’opposition. »

Selon lui, il y a encore des accrochages sur plusieurs fronts et notamment les fronts à proximité de Ramousseh. Et les chances pour les rebelles de briser ce nouveau siège sont très minces. L’autre route pour accéder aux quartiers de l’opposition, la route du Castello, est elle aussi est coupée depuis 40 jours.

« Et cette semaine l’axe de Ramousseh qui avait été ouvert par les rebelles le mois dernier a lui aussi été perdu. Et désormais il y a un siège total autour des quartiers rebelles. »


Nouvelles accusations d’attaques au chlore en Syrie

La Défense civile syrienne, association menant des opérations de secours dans les zones occupées par l'opposition, indique que des bombes à sous-munitions contenant du chlore ont bel et été larguées cette semaine sur Alep. L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) va ouvrir une enquête.

« Ce sont les civils du quartier de Sukari à Alep qui ont été visés par cette attaque au chlore, rapporte Abou Fares. La Défense civile syrienne et les médecins qui se sont rendus sur place sont formels, du gaz au chlore a été utilisé. En plus de cela les bombardements se poursuivent. Il y a toujours des barils d’explosifs qui sont largués.
Les frappes aériennes sont toujours aussi violentes surtout sur les régions périphériques d’Alep par lesquelles les forces du régime veulent avancer.

La nuit nous n’allumons même plus les feux de nos voitures de peur d’être la cible d’un bombardement. La situation est difficile et en plus il y a les craintes de pénuries à cause de l’état de siège. S’il ne reste plus rien les gens mourront de faim comme dans d’autres villes de Syrie. »

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