Avec notre correspondant à New York, Grégoire Pourtier
Les experts ayant travaillé sur neuf cas de potentielles attaques à l’arme chimique en Syrie ont validé l’hypothèse pour au moins trois d’entre eux. RFI a pu consulter le document de 94 pages qui, au-delà de l’horreur suscité par de tels actes, devrait très prochainement provoquer de vives discussions au Conseil de sécurité.
Même s’ils n’ont pu se rendre sur les sites concernés à cause de l’insécurité régnant en Syrie, les auteurs du rapport disent avoir suffisamment d’éléments pour affirmer que le régime de Bachar el-Assad s’est rendu deux fois coupable. En avril 2014 et en mars 2015, des hélicoptères de son armée auraient commis des attaques au chlore, dans deux villes de la province d’Idlib, frontalière avec la Turquie.
Une partie du Conseil de sécurité de l’ONU pourrait vouloir imposer de nouvelles sanctions ciblées, mais on attend la position de la Russie, membre permanent, qui soutient toujours Damas, militairement et diplomatiquement. Bachar el-Assad n’est cependant pas le seul pointé par le rapport.
Les djihadistes du groupe Etat islamique auraient eux aussi eu recours à l’arme chimique, en l’occurrence du gaz moutarde au soufre dans la province d'Alep, toujours nord du pays, en août 2015.
A (RE)LIRE → Le retour du spectre des armes chimiques dans le conflit syrien