Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Deux bombardiers syriens ont mené jeudi 18 août des frappes contre la région d'Hassaké, contrôlée essentiellement par les Unités de protection du peuple kurde ou YPG. Ce groupe est l’un des plus solides alliés des Etats-Unis dans le combat contre l'organisation Etat islamique. Il est conseillé et entraîné par environ 300 militaires des forces spéciales installés à proximité d’Hassaké.
Pour Washington, une attaque contre les combattants kurdes est une attaque contre la coalition et ne sera pas tolérée. « Nous assurerons la sécurité de nos soldats et de nos partenaires de la coalition. C’est notre droit inhérent de défendre nos troupes », a déclaré Jeff Davis, conseillant au régime syrien de ne rien faire qui puisse mettre leur vie en danger.
Le porte-parole a indiqué que les Etats-Unis avaient pris contact avec les Russes, qui ont affirmé que ce n’était pas eux qui avaient attaqué Hassaké. Washington leur a demandé d’avertir Bachar el-Assad de cesser ces bombardements. Le message n’a pas dû être transmis ou a été ignoré. Les avions syriens ont de nouveau frappé des secteurs tenus par les forces kurdes, toujours à Hassaké, ce vendredi 19 août.
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