Inquiétude à Washington après les bombardements syriens sur des positions kurdes

Le Pentagone a annoncé qu’il avait envoyé pour la première fois des avions américains dans le nord-est de la Syrie pour protéger les membres des forces spéciales qui conseillent les combattants kurdes, bombardés pendant deux journées consécutives par l’aviation de Bachar el-Assad. Lorsque les appareils de l’US Air Force sont arrivés, les SU-24 syriens avaient regagné leur base. Pour le capitaine Jeff Davis, porte-parole du Pentagone, cette attaque aérienne de Damas contre les Kurdes est inhabituelle, en dépit d’accrochages occasionnels.

Avec notre correspondant à Washington,  Jean-Louis Pourtet

Deux bombardiers syriens ont mené jeudi 18 août des frappes contre la région d'Hassaké, contrôlée essentiellement par les Unités de protection du peuple kurde ou YPG. Ce groupe est l’un des plus solides alliés des Etats-Unis dans le combat contre l'organisation Etat islamique. Il est conseillé et entraîné par environ 300 militaires des forces spéciales installés à proximité d’Hassaké.

Pour Washington, une attaque contre les combattants kurdes est une attaque contre la coalition et ne sera pas tolérée. « Nous assurerons la sécurité de nos soldats et de nos partenaires de la coalition. C’est notre droit inhérent de défendre nos troupes », a déclaré Jeff Davis, conseillant au régime syrien de ne rien faire qui puisse mettre leur vie en danger.

Le porte-parole a indiqué que les Etats-Unis avaient pris contact avec les Russes, qui ont affirmé que ce n’était pas eux qui avaient attaqué Hassaké. Washington leur a demandé d’avertir Bachar el-Assad de cesser ces bombardements. Le message n’a pas dû être transmis ou a été ignoré. Les avions syriens ont de nouveau frappé des secteurs tenus par les forces kurdes, toujours à Hassaké, ce vendredi 19 août.

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