Avec notre correspondante à Riyad, Clarence Rodriguez
Souvent exploités, ces 10 000 travailleurs indiens sont confrontés à une situation dramatique. Ils ne peuvent même plus s’alimenter. Depuis plusieurs mois, ces immigrés ne perçoivent plus de salaires ils sont totalement démunis pour obtenir réparation.
C’est la crise. Les sociétés de construction accusent une baisse de leur activité due essentiellement à la chute des cours du pétrole. Dans un tel contexte, elles licencient à tour de bras, sans se préoccuper du droit du travail encore moins du respect de tous ces travailleurs indigents payés une misère. A l’exemple des sociétés Saudi Oger et Ben Laden qui ont été ces dernières années deux fleurons de la construction en Arabie saoudite. Elles sont quasiment, aujourd’hui, en cessation de paiement.
En novembre 2014, les ministres du Travail des pays du Golfe et d'Asie avaient mis en place des initiatives afin d’améliorer la situation des travailleurs étrangers dans le golfe arabo-persique. Mais depuis deux ans, la crise est passée par là.