Avec notre correspondante à Amman, Angélique Férat
Le constat de départ est le suivant : l'argent manque pour répondre aux besoins des réfugiés syriens, à qui il faut donner un moyen de subvenir à leurs besoins. Pour la Jordanie, l'accord n'est pas qu'une forme d'aide humanitaire, il s'agit aussi de coopération économique, l'opportunité d'obtenir un meilleur accès au marché européen. Le royaume hachémite espère ainsi accroître ses exportations et créer des emplois.
« Beaucoup d'entreprises concernées emploient une majorité de Jordaniens, explique Imad Fakhoury, ministre jordanien du Planning et de la Coopération internationale. Nous devons travailler ensemble pour une meilleure intégration économique pour que les deux parties soient gagnantes. Même si on a un accord depuis dix ans avec l'Union européenne qui est presque un accord de libre-échange, les règles sont si restrictives que nous Jordaniens, nous n'avons exporté l'année dernière que pour 200 millions d'euros de produits ».
Rééquilibrer la situation
En face, les exportations de l'UE vers la Jordanie sont passées d'un billion à 4.5 billions de dollars. Cet accord, estime le ministre, doit « nous aider à rééquilibrer la situation ».
Valable dix ans, l'accord est ambitieux et concerne 18 zones industrielles. Tout le monde espère la création de centaines de milliers d'emplois dont 200 000 pour les réfugiés syriens.