Avec notre envoyée spéciale à Tel Aviv, Murielle Paradon
Plus aucune trace de la fusillade, ce jeudi matin à la terrasse du café-restaurant Max Brenner de Tel-Aviv. Les serveurs font place nette. Les tables et les chaises, qui étaient en pagaille la veille au soir, sont de nouveau prêtes à accueillir des clients. Aux entrées du Sarona Market, ce complexe commercial branché de Tel-Aviv, les gardes de sécurité sont là comme à l’accoutumée, mais il n’y a pas de présence policière particulière.
« Les attentats font partie de la vie en Israël »
Les habitants du quartier ayant assisté au drame sont encore sous le choc. Mais ils disent ne rien vouloir changer à leurs habitudes. « Je prends mon café, comme tous les matins », confie Sabrina, la soixantaine, à une terrasse à quelques mètres du Max Brenner. « Je vais continuer à me promener ici avec mes petits-enfants », assure-t-elle. Une attitude décryptée par Tal, la trentaine, qui habite un immeuble juste au-dessus des cafés, et qui explique : « Les attentats font partie de la vie en Israël. »
83 000 Palestiniens sans permis d'entrée
Israël, Jérusalem et les Territoires palestiniens sont en proie à une vague de violences depuis l’automne dernier (voir ici ou là). Mais les attaques avaient diminué ces derniers mois. Après la fusillade de mercredi, le gouvernement israélien a réagi. Les permis d’entrée, accordés généralement en période de ramadan pour faciliter les visites aux familles, sont suspendus pour 83 000 Palestiniens de Cisjordanie. Selon la police, les auteurs présumés de l’attaque de Tel-Aviv étaient originaire de la région de Hébron, en Cisjordanie.