Le moins que l'on puisse dire c'est que Moshé Yaalon a des convictions bien établies. « Continuez à dire ce que vous pensez et faites le même si vos propos ne font pas partie du courant majoritaire ou des positions et des idées de vos commandants ou de la direction politique », a déclaré le ministre de la Défense lors d'une réception à Tel-Aviv rassemblant tous les hauts-gradés de l'armée.
Et de poursuivre : « Soyez courageux sur le champ de bataille, mais aussi à la table des discussions. Une bonne armée est une armée dont les commandants sentent qu'ils peuvent faire entendre leurs voix à n'importe quel moment. »
Une liberté de ton qui fait écho à celle du chef d’état-major adjoint Yair Golan. Lors des cérémonies de commémoration de la Shoah, ce dernier avait déclaré que l'Holocauste devait pousser les Israéliens à un « examen de conscience national ». Il se disait ainsi inquiet de « voir les processus nauséabonds qui se sont déroulés en Europe en général, et plus particulièrement en Allemagne, il y a 70, 80, 90 ans et de voir des signes de cela parmi nous en 2016. »
Netanyahu « choqué »
Depuis ces sorties, le Premier ministre ne décolère plus. Netanyahu avait notamment jugé les propos de Yair Golan « choquants » en raison de la comparaison établie entre la société israélienne et l'Allemagne nazie.
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Benyamin Netanyahu a convoqué, le lundi 15 mai, son ministre de la Défense après ses propos sur la liberté de parole des officiers. Selon un communiqué laconique diffusé notamment par le bureau du Premier ministre, les deux hommes ont « clarifié le sujet » et il n'y a pas de « différend ».