Obama tente de rassurer les pétromonarchies du Golfe

Un an après le sommet de Camp David, le président des Etats-Unis Barack Obama participait jeudi 21 avril au sommet du Conseil de Coopération des 6 pays du Golfe. Dans un climat de défiance, à cause de son soutien à l’Iran, ennemi juré de l’Arabie saoudite, le président américain a tenté de rassurer les pétromonarchies et les a invité à s’impliquer davantage dans la lutte contre le groupe Etat islamique.

Les souverains des 6 pétromonarchies inquiets n’ont pas digéré l’ouverture des Etats-Unis vers le frère ennemi juré, l'Iran. Ils se sont sentis trahis. De son côté, Obama qui participait à ce sommet du CCG a tenté de les convaincre de son soutien. Il a annoncé le lancement d'un dialogue de haut niveau pour « s'adapter » à la baisse des prix du pétrole. Cette initiative visera également à « renforcer les liens économiques » pour aider les pays de la région à « offrir des emplois et des opportunités » à leurs citoyens, en particulier aux jeunes.

Dans son discours, Barack Obama a évoqué la nécessité de respecter les droits de l’Homme, sans toutefois s’y attarder. Le chef de l’exécutif américain a promis que les Etats-Unis continueraient de prévenir toute attaque commise contre les monarchies du Golfe et qu'ils s'engageraient à leurs côtés s'ils étaient agressés. Mais il les a surtout invités à s’engager davantage politiquement et économiquement dans la lutte contre le groupe Etat islamique.

L'organisation Etat islamique et l'Iran au menu

Il n’a d’ailleurs pas hésité à mettre en exergue les progrès enregistrés ces derniers mois contre Daech et de rappeler qu’une victoire contre l’Etat islamique ne peut s’obtenir que par des efforts conjugués et unis, rapporte notre correspondante à Riyad, Clarence Rodriguez. Autre sujet brûlant évoqué : l’Iran. Le président américain a précisé que les Etats-Unis ne baisseront pas la garde face aux « activités déstabilisatrices » de Téhéran, qui soutient le régime Assad en Syrie, le Hezbollah au Liban et les rebelles Houthis au Yémen.

A neuf mois de son départ de la Maison Blanche, Barack Obama a tenté de rassurer ces alliés, les 6 pays du Golfe (Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Koweït, Oman,et Qatar). Pas sûr qu’il y soit parvenu dans ce contexte froid et tendu. Sous des apparences d’union sacrée pour lutter contre Daech, les pétromonarchies ont cependant hâte de tourner la page Obama et de connaitre le nom de son successeur.

Obama appelle à l'unité dans la lutte contre l'EI

« Nous restons unis dans la lutte pour détruire l'organisation Etat islamique, qui est une menace pour tous. Nous continuerons à soutenir l'Irak, en s'assurant que les villes et les territoires restent hors de contrôle de l'Etat islamique.

En Syrie, avec nos partenaires, nous sommes persuadés qu'il n'y a qu'une solution au conflit : un gouvernement de transition, une nouvelle constitution avec des élections libres, donc une transition sans Assad.

Etant donné les menaces permanentes dans la région, les Etats-Unis maintiendront et renforceront la coopération en matière de sécurité avec les partenaires du Conseil de coopération du Golfe, en les aidant à améliorer eux-même leur capacité de défense.

Nous restons vigilants afin que l'Iran tienne ses engagements, comme nous l'avons fait.
Après l'accord sur le nucléaire iranien nous reconnaissons collectivement que nous avons de sérieuses préoccupations quant au comportement des Iraniens.
Aucun de nos pays n'a intérêt à un conflit avec l'Iran 
», a déclaré le président américain. 

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