Dans un communiqué mis en ligne, l'agence Amaq (liée au groupe EI) a indiqué que « des combattants de l'EI avaient lancé trois opérations martyres et une attaque contre une base de la coalition à Aden ».
Les attentats ont été dirigés contre trois barrages tenus par les forces loyalistes dans la grande ville portuaire du sud du Yémen.
Plus précisément, une responsable a expliqué que deux bombes ont explosé simultanément à deux points de contrôle différents dans le quartier d'al-Chaab, dans la banlieue ouest d'Aden. Ensuite, des hommes armés non identifiés ont attaqué une base de la coalition arabe menée par Riyad, a ajouté le responsable. Placée dans une ambulance, une troisième bombe a explosé à un point de contrôle près de Mansoura, dans le centre d'Aden, d'après le même responsable.
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Depuis un an, les groupes jihadistes EI et Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa) ont profité du conflit armé au Yémen pour renforcer leur présence dans le sud de ce pays pauvre de la péninsule arabique. Ils ont multiplié les attaques contre l'armée, la police et des responsables locaux.
Les forces loyalistes ont chassé les rebelles chiites d'Aden l'été dernier, avec l'appui de la coalition arabo-sunnite menée par Riyad. La deuxième ville du pays a depuis été déclarée « capitale provisoire » du pays par les autorités reconnues par la communauté internationale.
(Avec AFP)
■ 26 mars 2015 - 26 mars 2016 : il y a un an jour pour jour la coalition arabe commandée par l’Arabie Saoudite a commencé ses opérations militaires au Yémen.
Durant une année les avions de chasse de cette coalition ont bombardé sans relâche les Houthis, des rebelles chiites proches de l’Iran. Officiellement ces bombardements, ont débuté à la demande du président yéménite, Abd Rabbo Mansour Haddi. L’objectif : appuyer l’armée gouvernementale. Malheureusement ces frappes ont provoqué une catastrophe humanitaire.
Régulièrement, des écoles, des hôpitaux, des zones d’habitation ont été bombardés.
Inflexible, l’Arabie Saoudite a affiché une détermination sans faille. La rébellion houthie soupçonnée de liens avec l’Iran, doit être anéantie, a martelé sans cesse Riyad. Encore une fois le sort des civils ne semble pas au cœur des préoccupations saoudiennes.
En plus des frappes aériennes, le Yémen et sa population ont été soumis à l’embargo : un double blocus aérien et maritime officiellement pour couper les routes d’approvisionnement en armes des Houthis.
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Mais dans les faits, le pays est privé de nourriture, de médicaments et ne survit que grâce à l’aide humanitaire qui arrive au compte-goutte.
Cette semaine le programme alimentaire mondial a averti : le Yémen est au bord de la famine. 13 millions de personnes souffrent de malnutrition.