C’est un projet fou, colossal, pharaonique… Alors même que des centaines de sites syriens ont été pillés ou détruits depuis le début du conflit en 2011, Iconem, une petite entreprise française, se rend depuis un an régulièrement en Syrie pour apporter aide et soutien à une quinzaine d’archéologues.
En partenariat avec Microsoft, l’Institut français de la recherche en informatique (Inria) et l’École normale supérieure, cette start-up utilise des drones équipés d’appareils photo pour survoler les sites menacés. Grâce à la technologie photogrammétrie, elle réussit à synthétiser les milliers d’images ainsi recueillies pour reproduire les monuments avec une précision pouvant aller jusqu’au millimètre.
A disposition du grand public
Le résultat ? Des images 3D de ces trésors du patrimoine, des visites virtuelles interactives, des vidéos en images de synthèse, à disposition du grand public et des scientifiques.
Cinq sites sont déjà en accès libre : la mosquée des Omeyyades, le site d’Ougarit, les maisons damascènes, le théâtre de Jableh et le Krak des Chevaliers, un immense château fort croisé au nord de Damas. L’intégralité de la collection, qui inclut aussi une visite virtuelle des grands musées syriens, sera disponible fin mai.