« Il nous faut malheureusement reconnaître qu'il y a toujours un certain nombre d'endroits où les combats continuent, y compris dans certaines zones de Hama, Homs, Lattaquié et Damas » a déclaré ce jeudi 3 mars Staffan de Mistura, l'émissaire des Nations unies pour la Syrie.
S’il admet que le cessez-le-feu est malmené, « des progrès » sont tout de même « visibles » a déclaré le diplomate. Il a notamment précisé que ses services collaboraient avec les Etats-Unis et la Russie afin « d'intervenir rapidement et s'assurer que toutes les parties sur le terrain désamorcent la situation » en cas de combats.
Dans un communiqué commun diffusé à l'issue du 34e sommet franco-britannique à Amiens, Londres et Paris demandent la mise en œuvre immédiate des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU afin « de permettre l'acheminement rapide, sûr et sans entrave de l'aide humanitaire à toutes les zones de Syrie qui en ont besoin ». Il s’agit de l’une des demandes de l'opposition hostile au régime de Bachar el-Assad. Sans sa mise en œuvre, l’opposition pourrait quitter les discussions de Genève.
L’apaisement relatif des combats a tout de même permis de renforcer la distribution de l’aide alimentaire indique notre correspondant à Genève, Laurent Mossu. En trois semaines, 263 camions ont apporté de l’assistance à 115 000 personnes. Des villes et villages assiégés depuis des mois ont accueilli des convois et certaines localités comme Mouadamiyeh ont été atteintes ces derniers jours. D’ici la fin de la semaine, quatre sites encore assiégés auront été secourus.
Cette évolution positive, bien que limitée, crée sans aucun doute des conditions favorables à la relance du dialogue inter-syrien censé reprendre le 9 mars prochain.