Vingt pays, 50 entreprises turques, chinoises, brésiliennes, indiennes, russes ou encore américaines précise cette étude réalisée par le Conflict Armament Research.
Durant ces dernières années, ce centre de recherche britannique a dressé méthodiquement l’inventaire des armes, véhicules et équipements utilisés par les combattants du groupe Etat islamique. A la demande de l’Union européenne le spectre des recherches est élargi pour concerner, en plus de l’armement, ses composants.
La découverte est surprenante. Acheter des bombes sur le marché international est compliqué pour les jihadistes, aussi vont-ils créer leur propre chaîne de montage, à une échelle quasi industrielle et acheter pièce par pièce, composant par composant des produits dont le commerce est parfaitement légal. Engrais chimiques, câbles, téléphone mobiles… le tout est ensuite assemblé dans leurs ateliers pour en faire des engins explosifs.
Au final plusieurs pays officiellement en guerre contre les jihadistes en Irak et en Syrie, fournissent à ces combattants de l’EI de quoi se défendre et même de quoi les attaquer. Négligence, volonté ou impuissance ? Selon le Conflit Armement Reaserch, il faut revoir les législations et inciter les fournisseurs à améliorer la traçabilité de leurs marchandises.