Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
A Homs comme à Damas, le groupe Etat islamique a visé des quartiers à majorité alaouite ou chiite. Trois, peut-être quatre kamikazes, ont perpétré l’attentat dans la banlieue de Sayeda Zeinab, qui abrite, au sud de Damas, le mausolée de Zeinab, petite-fille du prophète Mohammad, vénérée par les chiites.
Il y a eu d’abord l’explosion d’un véhicule piégé près de l’hôpital Sadr, qui a fait de nombreuses victimes. Lorsque les gens ont commencé à affluer pour aider les blessés, deux ou trois autres kamikazes ont fait exploser leurs ceintures d’explosifs au milieu de la foule. Les attentats ont coïncidé avec la sortie des écoles, ce qui explique le nombre élevé d’élèves parmi les victimes.
Au moment de la rentrée des classes
A Homs, les jihadistes ont choisi la rentrée des classes pour commettre leur attentat. Même mode opératoire qu’à Damas : un véhicule piégé explose à un carrefour, au passage de minibus dans le quartier à majorité alaouite d’al-Zahraa. Un autre kamikaze se fait ensuite sauter au milieu de la foule.
A Homs et à Sayeda Zeinab, les attentats ont provoqué d’importantes destructions dans les maisons, les boutiques et les voitures.
Cette vague d’attentats intervient alors que le groupe Etat islamique est en difficulté face à l’armée syrienne à l’est d’Alep, où il a perdu, ces dernières 48 heures, une cinquantaine de combattants. Les troupes gouvernementales ont repris au groupe Etat islamique 31 villages et fermes en moins de 48 heures et encerclé 16 autres localités. Des combats qui ont fait une cinquantaine de morts dans les rangs de l’EI. Ces succès permettent aux troupes gouvernementales de se rapprocher de la province de Raqqa, le principal bastion des jihadistes en Syrie. Pour Moscou, ces attentats à la bombe visent à torpiller les négociations de paix à venir.