C’est un Bachar el-Assad confiant et déterminé qui s’est confié à l’AFP. Le président syrien revient d’abord sur l’offensive menée à Alep depuis le début du mois avec le soutien des bombardiers russes. « La reconquête de tout le territoire est un but que nous chercherons à atteindre sans hésitation », affirme-t-il. Et il ajoute « négocier ne signifie pas qu’on arrête de combattre le terrorisme. Ce sont deux volets indispensables ».
Bachar el-Assad évoque le risque d’opérations militaires au sol menées par la Turquie et l’Arabie saoudite, « une possibilité qui n’est pas à exclure ». Mais là encore, il assure pouvoir « y faire face ».
Le président syrien rend aussi les gouvernements européens responsables de l’exode des réfugiés et appelle les responsables politiques à aider cette population à rentrer chez elle.
Face aux accusations de crimes contre l’humanité portées par l’ONU, Bachar el-Assad nie en bloc : « Je ne crains ni ces menaces, ni ces allégations. Les rapports de l’ONU sont politisés et infondés », assène-t-il.
Et puis, réagissant à propos du remaniement ministériel en France, le chef de l’Etat indique que « le changement de personnalités n’est pas vraiment d'une grande importance ». Ce qu’il attend, c’est un « changement de politique ».