Avec notre correspondante à Moscou, Muriel Pomponne
Le texte a été signé le 26 août, soit plus d'un mois avant le début de l'intervention militaire russe. A l'époque, Moscou avait nié tout déploiement en cours malgré les informations sur un accroissement de l'activité russe dans la région. Officiellement, c'est seulement le 30 septembre que la Syrie a demandé à la Russie d'intervenir, ce que l'aviation russe a fait dans la même journée, après un vote du Parlement russe.
L'accord de sept pages donne toute latitude à l'armée russe pour déployer en Syrie les armes et les soldats qu'elle souhaite. Il énonce que l'accord est conclu pour une « période sans limite », ce qui ouvre théoriquement la voie à une présence militaire permanente dans le pays.
Immunité
Le texte octroie une « complète immunité » aux militaires russes, « comparable à l'immunité diplomatique ». Ils ne peuvent pas non plus être contrôlés par les autorités locales, y compris lors de leur entrée ou de leur sortie du territoire.
Sans donner de durée précise à l'intervention, Moscou avait laissé entendre que la campagne de bombardement durerait trois à quatre mois, ce qui mène à fin janvier. Grâce à l'appui aérien russe, l'armée syrienne a repris du terrain, alors que les négociations inter-syriennes doivent commencer dans quelques jours.