L'Arabie saoudite avait fermé son ambassade à Bagdad pendant la première guerre du Golfe au début des années 1990 à l'époque de l'invasion du Koweït par l'Irak de Saddam Hussein.
En 2003, la seconde guerre du Golfe chasse le dirigeant irakien, mais l'Arabie saoudite se méfie du nouveau pouvoir qui se met en place à Bagdad où c'est désormais la majorité chiite du pays qui gouverne.
Ce nouvel Irak est proche de l'Iran, grand rival régional du royaume saoudien et l'Arabie saoudite n'apprécie pas de voir la minorité sunnite irakienne marginalisée...
Aujourd’hui, c’est l'émergence du groupe Etat Islamique en Syrie et en Irak qui a poussé l'Arabie saoudite à revoir sa position et à annoncer dès 2014 le retour d'un ambassadeur à Bagdad.
L'organisation jihadiste contrôle en effet de vastes régions en Irak et le royaume saoudien est l'un des pays membres de la coalition internationale qui lutte contre le groupe Etat Islamique.
L'apparition de cet ennemi commun permet un rapprochement mesuré entre l'Arabie saoudite et l'Irak. Pourtant, en annonçant il y a quelques semaines la formation de leur propre coalition de pays musulmans décidés à lutter contre le terrorisme, les Saoudiens avaient diffusé une liste de 34 Etats sunnites et l’Irak n’en faisait pas partie.