Ce sont les toutes dernières étapes avant la levée des sanctions promises à l'Iran depuis l'accord conclu à Vienne le 14 juillet dernier. Ce lundi 28 décembre, une dizaine de tonnes d'uranium enrichi ont ainsi quitté le territoire iranien pour être transférées en Russie. Le transfert a été salué par Washington et par le chef de la diplomatie américaine John Kerry, qui a évoqué une « progression importante » en vue de la levée des sanctions.
Aux yeux des responsables iraniens, il ne reste désormais que quelques détails à régler pour que toutes les conditions posées à la levée des sanctions soient remplies. Notamment, précise le porte-parole de l'organisation iranienne de l'énergie atomique, la modification du réacteur à eau lourde d'Arak afin de lui ôter toute possibilité d'usage militaire.
Tout semble se dérouler comme prévu, mais l'Iran s'inquiète tout de même d'une récente loi votée par le Congrès américain après les attentats de Paris en novembre dernier. Une loi qui oblige les ressortissants d'une trentaine de pays à demander un visa pour se rendre aux Etats-Unis s'ils ont voyagé au préalable en Iran. Cette loi est jugée discriminatoire par Téhéran, et constitue aux yeux du gouvernement iranien, une violation de l'accord sur le nucléaire.
C'est l'Agence internationale de l'Energie atomique qui devra décider en janvier prochain si l'Iran a répondu aux conditions posées par l'accord sur le nucléaire iranien, ouvrant ainsi la voie à une levée progressive des sanctions prises à l'encontre de Téhéran.