Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
Les propos sont inhabituels dans la bouche d'un dirigeant iranien. Hassan Rohani est intervenu devant des religieux chiites et sunnites venus de différents pays musulmans pour participer à un rassemblement de l'unité à l'occasion de l'anniversaire de la naissance du prophète Mahomet.
Il a demandé aux pays musulmans de « corriger l'image de l'islam dans l'opinion publique mondiale ». Selon le président iranien, l’islam renvoie une image négative, marquée par la violence, la terreur et les massacres qui se perpétuent au Moyen-Orient, en Afrique et Afrique du Nord.
« Aurions-nous pu imaginer qu'au lieu d'ennemis, un petit groupe venu du monde islamique et utilisant le langage de l'islam, présente l'islam comme la religion du meurtre, de la violence, du fouet, de l'extorsion et l'injustice ? », a déclaré Hassan Rohani.
Téhéran critique Riyad
Le message présidentiel diffusé à la télévision nationale est clair : se mobiliser pour lutter contre l'idéologie de la violence propagée par les groupes jihadistes qui ne représentent pas l'islam.
Mais le président iranien a également critiqué, sans la nommer, l'Arabie saoudite. En cause, l’achat d’armes aux Etats-Unis pour bombarder le Yémen au lieu d'aider les musulmans les plus pauvres.
Autre critique du président iranien envers l’Arabie saoudite : sa position dans le conflit syrien. D’un côté, l'Iran chiite soutient le gouvernement du président Assad, de l’autre l'Arabie saoudite apporte son assistance aux rebelles de Syrie.