Avec notre envoyé spécial à Riyad, Nicolas Falez
Un jour de 1990, Fawzya al-Bakr et une quarantaine d'autres Saoudiennes ont pris le volant de leurs voitures pour braver l'interdiction faite aux femmes de conduire sur les routes du royaume. 25 ans plus tard, cette loi n'a pas évolué, mais désormais, les femmes votent et certaines ont été élues samedi dernier dans les conseils municipaux. Universitaire, féministe, Fawzya al-Bakr parle d'un « très bon signe ». Pour elle, ce doit être une étape et pas seulement pour les femmes.
« Je pense que nous devrions participer davantage, de différentes façons, et pas seulement aux élections municipales, avance la militante féministe. Les Saoudiens sont mûrs pour commencer à se prononcer sur la plupart des affaires de leur pays.
Peut-être que le Majlis al-Shura, le Conseil consultatif, ne sera pas toujours nommé par le pouvoir ? Si nous l'élisons, alors il représentera les gens et ce qu'ils pensent. »
Fawzya al-Bakr en persuadée, après ces élections ouvertes aux femmes, il n'y aura pas de retour en arrière. Même si pour l'instant, aucune autre réforme n'est annoncée en Arabie Saoudite.