Les ministres français et allemand évoquent les circuits financiers de l'EI

Le ministre français des Finances Michel Sapin s'est rendu à Berlin mercredi 2 décembre pour rencontrer son homologue allemand Wolfgang Schäuble. Au menu de leurs entretiens : le financement du terrorisme, ses circuits et la lutte à mener pour les couper.

Avec notre correspondante à Berlin, Nathalie Versieux

La France et l’Allemagne avaient déjà évoqué la question du financement du terrorisme au lendemain des attentats de janvier dernier dans la région capitale française. Les deux ministres distinguent deux types de financement : la vente de pétrole et d’œuvres d’art, qui servent à financer le groupe Etat islamique en soi, et les moyens techniques à disposition de petits groupes, comme ceux qui ont agi à Paris le 13 novembre.

Comme l’explique Michel Sapin, au sujet des cartes de paiement, « qu’est-ce qu’utilisent les terroristes qui agissent sur le territoire, qui ont agi en France ? Ils utilisent des moyens de paiement qui sont des moyens de paiement de petites sommes, mais les plus anonymes possible. »

« Il y a aujourd’hui des méthodes beaucoup plus modernes, ajoute le ministre français. Par exemple, des cartes prépayées qu’on peut acheter dans le commerce, qu’on peut charger jusqu’à des sommes relativement correctes, de 150 euros, de manière anonyme ; qu’on peut échanger par-dessus les frontières, par exemple, entre la Belgique et la France. Il faut que nous luttions contre l’anonymat de ces transactions financières. »

Les deux ministres ont également insisté sur la nécessité d’améliorer les dispositifs permettant de geler au niveau européen les avoirs des terroristes, les comptes financiers, mais aussi les prestations sociales et les biens matériels tels que voitures ou biens immobiliers.

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