Avec notre correspondante à Riyad, Clarence Rodriguez
C’est une décision très importante pour toutes ces femmes divorcées, culturellement inféodées à un tuteur, un mari, un père ou à un fils lorsqu’elles sont veuves. Débarrassées de ce poids aliénant, ces femmes gagnent ainsi une autonomie. Détentrices de leur carte d’identité, elles vont désormais pouvoir effectuer des démarches administratives seules, comme inscrire les enfants à l’école par exemple, ou renouveler leurs papiers.
Cette décision inespérée participe à cette politique des petits pas engagée ces trois dernières années en faveur des Saoudiennes. Ce n’est certes pas une révolution, mais en Arabie saoudite ces femmes préfèrent parler d’évolution.
Il faut dire aussi que cette initiative instillée par les autorités saoudiennes intervient huit jours avant les élections municipales auxquelles les femmes vont pouvoir voter et être éligibles, une première dans le royaume. La période semble toute choisie par le gouvernement pour attirer l’attention des observateurs internationaux sur le sujet qui pourrait faire diversion, alors que l’Arabie saoudite est actuellement placée sous les feux des critiques.