C'est un nouveau carton rouge pour le Qatar, brandi par Amnesty International. Selon l'ONG de défense des droits de l'homme, rien n'a été fait, ou presque, pour améliorer la situation des travailleurs sur les chantiers de la Coupe du monde, et cela, accuse Amnesty, en dépit de la divulgation massive des conditions épouvantables auxquelles font face les ouvriers.
« En réalité, explique Mustafa Qadri, en charge du dossier au sein de l'ONG, le problème n'a pas été réglé. Le fait de voter quelques lois trop éloignées de la réalité, ou bien d'emmener des journalistes dans des installations sportives toutes neuves, ça ne suffira pas à éteindre les critiques. Voilà ce que nous disons au Qatar : "Vous devez adopter des changements concrets pour régler ces problèmes, et bien entendu la Fifa doit vous y aider". »
En octobre dernier, le Qatar avait annoncé son intention de modifier le système controversé de la Kafala - qui empêche un travailleur étranger de quitter le pays ou de changer d'emploi- mais l'on ne sait toujours pas quand ce changement sera réellement mis en œuvre. Cinq ans jour pour jour après l'attribution du Mondial de foot au Qatar, Amnesty International demande donc à la Fifa, mais aussi çà ses principaux sponsors, d'exercer une pression maximale sur l'émirat pour que la situation des ouvriers étrangers soit enfin améliorée.