A Téhéran, les Etats-Unis restent l'ennemi officiel numéro un

Cette année, l’anniversaire de la prise de l'ambassade américaine à Téhéran en 1979, qui avaient abouti à la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays, intervient alors que l'Iran et les grandes puissances ont conclu un accord historique sur le dossier nucléaire en juillet dernier. Pas question pour autant de normaliser les relations avec les États-Unis qui restent le « grand Satan ».

Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi

Ils étaient plusieurs milliers à manifester devant l'ex-ambassade américaine pour crier de nouveau « mort à l'Amérique ». Des manifestations identiques ont été organisées à travers le pays. Depuis l'accord nucléaire, le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, qui a le dernier mot dans les grands dossiers du pays, a multiplié les déclarations pour affirmer que les Etats-Unis restaient le « grand Satan ». Il a même interdit tout dialogue avec les Etats-Unis sur les questions régionales, en particulier la Syrie.

Crises du Proche-Orient

Mardi, devant des milliers d'étudiants, il a affirmé que les Etats-Unis n'avaient pas changé de politique et cherchaient à planter un couteau dans le dos de l'Iran à la première occasion. Il a également mis en garde contre les tentatives d'infiltration politique et culturelle dans le pays.

Il est vrai que l'Iran et les Etats-Unis s'opposent dans toutes les crises du Proche-Orient, notamment en Syrie, en Irak, au Yémen ou encore à Bahreïn et en ce qui concerne le conflit israélo-palestinien. Dans ces conditions, une normalisation des relations semblent toujours difficiles entre les deux pays.

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