Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Neuf jours après son arrestation à l'aéroport international de Beyrouth, avec deux tonnes de drogue dans ses bagages, le prince Abdel Mohsen ben Walid ben Abdelaziz a été inculpé pour contrebande et trafic de drogue avec quatre suspects saoudiens. Deux autres saoudiens et trois Libanais toujours en fuite sont également poursuivis en justice.
L'affaire était trop grave pour être escamotée, d'autant que les médias s'en étaient saisis dès les premières heures. Les pressions politiques exercées sur la justice pour disculper le prince saoudien et accabler ses compagnons n'ont donc pas suffit pour lui permettre de retrouver la liberté.
Le prince de sang royal sera jugé ici au Liban, après la découverte, le 26 octobre, de 12 millions de comprimés de Captagon, prêts à être embarqués à bord de son avion privé.
Certaines rumeurs affirment que le timing de l'arrestation du prince n'est pas fortuit. A en croire des sources bien informées, Abdel Mohsen ben Walid ben Abdelaziz était surveillé depuis quelque temps déjà et ses activités étaient connues par les services de sécurité libanais. Son arrestation en cette période de fortes tensions entre Riyad et Téhéran à l'aéroport de Beyrouth, où le Hezbollah pro-iranien est très influent, ne serait pas un hasard.