C'est un bilan macabre effectué chaque mois par l'Organisation syrienne des droits de l'homme. Cette ONG basée à Londres dispose d'un vaste réseau d'informateurs sur le terrain, qui lui permet de dénombrer jour après jour le nombre de victimes provoquées par la guerre civile.
Au mois de septembre 2015, plus de quatre ans après le début du conflit, ce sont donc plus de 250 000 personnes qui ont perdu la vie. Dans le camp loyaliste, l'OSDH dénombre 90 000 tués parmi les soldats syriens et les miliciens qui se battent à leur côté. L'ONG estime à plus de 80 000 le nombre de tués dans les rangs de la rébellion, dont un tiers de combattants étrangers.
Mais le conflit est également meurtrier pour la population. Selon l'OSDH, la guerre a provoqué la mort de plus de 70 000 civils, parmi lesquels 12 000 enfants.
La courbe de ce bilan macabre a bien peu de chances de s'inverser, avec l'entrée en scène de la Russie et la nouvelle offensive lancée par le régime dans les provinces de Homs, d'Idleb et d'Alep.