A l’issue de cette conférence de Paris, un plan d’action sera adopté avec trois objectifs principaux. Le premier est humanitaire. Il faut faciliter le retour durable et en sécurité des réfugiés et des déplacés. Hors de question de vider le Moyen-Orient de ses minorités. Les migrants irakiens ou syriens déjà arrivés en Europe devront tôt ou tard repartir dans leur pays.
Le deuxième objectif est judiciaire. Il faut lutter contre la criminalité. Les crimes des terroristes engagés dans une purification ethniques ne doivent pas rester impunis. Le dernier objectif est politique. Les pays du Moyen-Orient doivent obligatoirement intégrer la diversité ethnique et religieuse dans leur composition gouvernementale. Ce dernier point est essentiel pour préserver la stabilité de ces Etats. Romain Nadal, le porte-parole du Quai d’Orsay, insiste sur ce point : « L'objectif des terroristes est une sorte de purification ethnique. C'est d'éliminer tous ceux qui ne pensent pas comme eux ou qui ont la même histoire qu'eux. Par conséquent, il faut donc préserver cette diversité culturelle, ethnique et religieuse du Proche et Moyen-Orient. »
En attendant que tout cela se mette en place la France étudie une autre option : militaire. Elle n’a rien à voir avec la conférence de ce mardi, mais en plus de l’Irak, Paris n’exclut plus de bombarder le groupe Etat islamique en Syrie.
→ A relire : Le calvaire des minorités en Irak