Avec notre correspondant à Ramallah, Nicolas Ropert
Ces derniers mois, plusieurs attaques avaient déjà visé le Hamas. Elles avaient été revendiquées par les partisans de l’Etat islamique à Jérusalem, un groupe que la direction de l'organisation Etat islamique ne reconnaît pas pour le moment.
Les autorités à Gaza accusent ouvertement les salafistes de vouloir les renverser. Plusieurs d'entre eux ont été arrêtés, l'un d'eux a même été tué au cours de son interpellation.
Il faut que le blocus israélien sur l'enclave palestinienne soit levé, confiait il y a quelques jours à RFI Ibrahim Elmadhoon, chroniqueur au journal palestinien Al Risalaa, réputé proche du Hamas. « Les habitants de la bande de Gaza ne sont pas des extrémistes. Ce sont des gens déterminés qui se battent pour leurs droits. Toutefois, si la situation n'évolue pas, si la reconstruction ne débute vraiment pas, il paraît évident qu'il y a un risque d'explosion », explique-t-il. « Le désespoir des habitants est immense, poursuit-il. Mais je ne pense pas que cette colère devrait être dirigée contre les Palestiniens de la bande de Gaza, mais plutôt contre Israël qui nous occupe. »
La simultanéité de cette dernière vague d'explosion montre le degré de préparation des contestataires, même si pour le moment, aucun responsable palestinien n'a été physiquement visé par ces attaques.