Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Le projet de loi qui sommeillait au ministère de la Justice a été très rapidement finalisé après l'attentat qui a coûté la vie lundi au procureur général. Le projet définit le terrorisme comme « l'usage de la force ou la menace d'en user en vue de porter atteinte à l'ordre public et à la sécurité et l'intégrité de la société ».
Le projet de loi élargit les pouvoirs des enquêteurs, notamment en ce qui concerne l'examen des comptes bancaires des suspects et leur saisie. Des organisations de défense des droits de l'homme craignent que la loi serve à renforcer l'arsenal répressif contre l'opposition.
Toutefois, les attaques de jihadistes mercredi contre des positions militaires dans le Sinaï ne vont qu'accélérer le processus d'adoption de la loi, estiment les experts. La succession de violents attentats au cours des derniers jours a, en effet, créé un climat favorable à une loi antiterroriste au sein de l'opinion.