Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Pour les Frères musulmans, la journée du 30 juin est celle où « l’exécution du complot pour renverser leur président démocratiquement élu a commencé ». Ils veulent donc, dans leurs communiqués publiés à partir de Londres, que ce 30 juin soit transformé en « début de la révolution contre le coup d’Etat ». Mais certains de leurs alliés, y compris des jeunes issus de la Confrérie, sont partisans de moyens plus radicaux.
Pour les partisans du président Sissi, élu en 2014, il n’est pas question de laisser faire une Confrérie considérée comme terroriste par la loi égyptienne. La police, épaulée par l’armée, a décrété l’alerte maximale dans tout le pays et notamment dans le Nord-Sinaï, devenu un territoire de guérilla avec les partisans du groupe Etat Islamique.
La population, elle, craint surtout les attentats à la bombe. Des attentats qui, depuis deux ans, visent principalement les responsables, les forces de sécurité et les infrastructures, mais qui ont fait leur lot de victimes civiles.