Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Les parents de la victime ont accueilli avec satisfaction le jugement, et leur avocat a estimé que justice avait été faite.
L'officier de police qui avait tiré au petit plomb sur la militante de gauche avait été accusé de « coups prémédités ayant entraîné la mort ». L'enquête qui semblait patauger comme chaque fois que les forces de l'ordre sont accusées de violences a connu un revirement à la suite d'une déclaration du président Abdel Fattah al-Sissi demandant que la lumière soit faite quelles que soient les conséquences.
Les enquêteurs, qui étaient allés jusqu'à accuser les compagnons de Shaimaa al-Sabbagh de son assassinat, ont brusquement commencé à interroger les policiers. C'est même un expert de l'armée qui a identifié l'arme du crime.
Depuis deux ans, les violences policières ont dépassé celles de l'ère Moubarak, selon plusieurs organisations de défense des droits de l'homme, et une vingtaine de policiers ont été condamnés depuis le début de l'année.