Les hommes de l'Etat islamique ont diffusé ces dernières heures sur Internet une vidéo tournée à Palmyre. On peut y voir plusieurs cadavres d'hommes en uniforme, un drapeau noir du groupe jihadiste planté au sommet d'une maison ou encore les portraits lacérés du dirigeant syrien Bachar el-Assad et de son père Hafez el-Assad.
Selon un témoignage recueilli par l'Agence France-Presse, les jihadistes fouillent les maisons de Palmyre, à la recherche de personnes loyales au régime syrien. Un pouvoir qui, en quelques heures, a perdu cette ville emblématique, mais également un poste-frontière avec l'Irak, le dernier qu'il contrôlait encore.
L'armée de Bachar el-Assad essuie des revers militaires en série dans le nord, dans la région d'Idleb. Ce vendredi 22 mai, un hôpital, où 150 soldats et fonctionnaires syriens étaient retranchés avec leurs familles depuis près d'un mois, a été pris. Cela se passe dans la localité de Jisr al-Choughour. Et dans cette région, ce n'est pas l'organisation Etat islamique qui fait reculer l'armée syrienne, mais une alliance rebelle qui inclut notamment le Front al-Nosra, la branche syrienne d'al-Qaïda.
Face à cette situation, François Hollande, le président français, a renouvelé son appel à trouver une solution politique au conflit. Il réclame l'organisation d'un nouveau « round » de négociations pour résoudre la crise syrienne. Deux sessions de pourparlers ont déjà eu lieu à Genève entre l'opposition et le régime. Elles n'ont rien donné.
A noter qu'un prêtre et l'un de ses collaborateurs ont été enlevés à Qaryatayn, dans la province de Homs. Il est de la même communauté que l'Italien Paolo Dall'Ogglio, disparu depuis près de deux ans dans les environs de Raqqa, dans l'est. Le père Jacques Mourad serait accompagné d'un autre chrétien originaire d'Alep, qui se trouvait avec lui pour l'aider.