Le Premier ministre irakien vivement critiqué après la chute de Ramadi

La perte de la capitale régionale d'al-Anbar est un coup dur pour le Premier ministre irakien. C'est la première grande ville à tomber aux mains de l'organisation Etat islamique depuis juin 2014, ce qui vaut des critiques de plus en plus virulentes à l'égard de Haïdar al-Abadi.

Avec notre correspondante à Amman, Angélique Férat

La perte de Ramadi est aussi un échec personnel pour le Premier ministre. Pour la première fois, les milices étaient sous son commandement. Il leur a demandé de rester en dehors d'al-Anbar et elles ont obéi.

Haïdar al-Abadi est donc dans la ligne de mire de tout le monde. Du côté des sunnites, on l'accuse d'avoir trop tardé à armer les tribus locales qui auraient pu seconder la police et l'armée. On l'accuse en clair d'être tout aussi sectaire que son prédécesseur. Du côté des partis chiites, le ton n'est guère plus amène.

Consensus contre Abadi

Depuis deux jours, certains médias publient l'histoire d'un massacre de 140 soldats et policiers à al-Anbar lors de la débandade des forces irakiennes. L'histoire est fausse. Même le groupe Etat islamique a nié avoir assassiné ces hommes, mais certains n'ont pas hésité à demander la démission du Premier ministre. L'ancien Premier ministre Nouri al-Maliki serait responsable de cette cabale.

Haïdar al-Abadi a été choisi comme Premier ministre car il apparaissait comme un homme capable de ramener toutes les communautés autour de la table irakienne. Aujourd'hui, tout le monde est d'accord pour le dire faible et en situation d'échec. A la merci du camp chiite pro-iranien à Bagdad.

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