Si le couvre-feu a finalement été levé ce samedi, après avoir été imposé dans le milieu des années 2000 pour mettre fin aux violences particulièrement meurtrières à cette époque-là, c’est parce qu’aujourd’hui les attaques et les attentats sont principalement commis en journée ou en début de soirée. Or, ce couvre-feu restreignait les mouvements des Bagdadis entre minuit et 5 heures du matin, ce qui ne correspond pas aux heures choisies pour commettre ces actes meurtriers.
Bagdad reste aujourd’hui considérée comme une ville à l’abri d’une attaque majeure des jihadistes de l’organisation Etat islamique, même si le groupe terroriste contrôle de larges pans du territoire irakien. Haider al-Abadi, le Premier ministre irakien, souhaite que « la vie soit aussi normale que possible bien que le gouvernement soit engagé dans une guerre ».
Une décision attendue par les Bagdadis, à l'image de Walid : « On n’a pas peur et la levée du couvre-feu est une bonne initiative. Les magasins resteront ouverts et celui qui a besoin de faire des courses peut le faire même à minuit. On n’aura plus à s’inquiéter et se dépêcher de rentrer avant minuit comme c’était le cas avant. Dieu merci nous allons être en sécurité ».
Pour autant Bagdad reste sujette aux attaques sanglantes. Rien que pour la journée de samedi, deux attaques, la première dans un restaurant et l’autre dans un centre commercial, ont tué au moins 32 personnes et fait plusieurs dizaines de blessés.