Avec notre correspondante à Ryad, Clarence Rodriguez
Que signifie la décision de la Cour suprême de renvoyer le blogueur Raif Badawi devant la cour pénale ? Il se dirige en tous les cas vers un nouveau procès. Sa peine peut être commuée, définitivement annulée ou bien restée en l’état. Mais pour l’heure, rien n’est clairement défini.
Ce n’est pas la première fois que le blogueur saoudien est traduit devant ce tribunal criminel. La dernière fois, c’était en mai 2014. Sa peine initiale était passée de sept à dix ans de prison et de 600 à 1 000 coups de fouet. Sa femme et ses proches espèrent que Raïf Badawi fera partie des 2 500 prisonniers qui vont bénéficier de la grâce royale ou voir leur peine réduite ou annulée. Seulement ce sont des personnes dont l’amende était inférieure à 60 000 euros. Ce n’est pas le cas de Raif Badawi qui est condamné à verser une amende de 200 000 euros.
La décision de la Cour suprême et le fait que les coups de fouet ont été reportés pour la quatrième fois consécutive sont des petits signes d’espoir. Mais pour Amnesty international et Reporters sans frontières, le combat continue jusqu’à l’annulation définitive de la peine.