C'est l'été dernier que les missions de formation de l'armée française sur le territoire d'Irak ont débuté. Les soldats français dépêchés à Erbil, dans le Kurdistan irakien, ont alors formé les combattants kurdes à l'usage de mitrailleuses et de canons.
A présent, selon le porte-parole de l'armée française, le colonel Gilles Jaron, il s'agit d'aider les peshmergas à désamorcer les engins explosifs improvisés (IED), ces bombes artisanales largement utilisées par leurs adversaires jihadistes. Une dizaine d'experts français vont s'y employer car l'organisation de l'Etat islamique « utilise beaucoup le système des engins explosifs improvisés pour frapper les pershmergas comme les forces de sécurité irakiennes » a précisé le colonel Jaron.
Parallèlement, une vingtaine d'officiers seront déployés à Bagdad pour conseiller une division de l'armée irakienne. Selon le porte-parole de l'armée française, il s'agira là de conseiller l'état-major de cette division, composée de 5000 hommes, en matière de préparation des opérations et de soutien aérien et tactique.
Outre ces actions de formation, l'armée française a déployé sur le sol irakien des forces spéciales chargées de missions de renseignement. Mais sur ce point, l'état-major reste très discret, l'objectif restant de toute façon d'éviter tout contact direct avec les combattants jihadistes. Ces forces spéciales sont estimées à quelques dizaines d'hommes tout au plus.
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