C’est sur son compte Twitter que le Premier ministre Khaled Bahah donne des détails sur l'attaque de ce lundi 19 janvier. « Son convoi n’a pas essuyé une ou deux balles seulement », écrivent aussi des ministres de son gouvernement sur les réseaux sociaux, « mais bel et bien des tirs fournis ».
Ce lundi matin, de violents affrontements ont également éclaté dans le quartier du palais présidentiel et à quelques mètres à peine de la résidence du président Abd Rabbo Mansour Hadi. Une véritable bataille en pleine ville entre les rebelles houthistes d’un côté et les forces de sécurités de l’autre. Neuf personnes ont été tuées et près de 67 autres, dont des civils, ont été blessées. Les habitants de ces quartiers n’ont pas eu le choix : ils ont dû quitter cette zone en toute urgence.
En début d'après-midi, ce lundi, les miliciens affirmaient avoir pris le contrôle d'une colline stratégique qui surplombe le palais présidentiel.
Depuis septembre dernier, ces membres du groupe Ansar Allah ne cessent d’étendre leur influence dans tout le pays. Les Houthistes se disent opposés au projet de Constitution proposé par les autorités actuelles. Un Yémen fédéral découpé en six régions ne semble pas leur convenir. Pourtant ces miliciens ont signé un accord avec le pouvoir central. Cet accord prévoit l’arrêt des hostilités et la formation d'un nouveau gouvernement dans lequel ils seront représentés.
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