Avec notre correspondante à Jérusalem, Murielle Paradon
Ce n’est qu’un examen préliminaire, mais pour les Palestiniens, il est important. C’est un signe que le processus est en marche. La Cour pénale internationale va examiner s’il existe une base raisonnable, selon ses termes, pour ouvrir une enquête sur d’éventuels crimes de guerre commis dans les Territoires palestiniens depuis le 13 juin.
Cette date est celle retenue par l’Autorité palestinienne. Elle correspond au lancement d’une campagne d’arrestations et de répression en Cisjordanie, au lendemain de la disparition de trois jeunes Israéliens. Une campagne dont le point culminant a été la guerre à Gaza, l’été dernier, qui a fait plus de 2 200 morts.
Les Palestiniens ont adhéré à la Cour pénale internationale début janvier. Ils sont persuadés que celle-ci va finir par ouvrir une enquête pour crimes de guerre et punir les responsables. Les Israéliens, eux, dénoncent un scandale. Pour le ministre des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, Israël n’a fait que « se défendre contre le terrorisme. L’armée israélienne, soutient-il, est la plus morale du monde ».