Avec notre correspondante à Riyad, Clarence Rodriguez
Cette nouvelle pour le moins surprenante est survenue vendredi en fin de journée, quelques heures après la décision de reporter la deuxième séance de cinquante coups de fouet que devait subir Raif Badawi après la grande prière.
Emmené à la clinique, le jeune blogueur a subi des examens. Le médecin de la prison a conclu que les blessures provoquées par les flagellations de la semaine dernière n’étaient pas encore cicatrisées et que compte tenu de son état, il n’était pas possible pour Raif Badawi de subir une deuxième série. Ce même médecin a donc recommandé de reporter la séance à la semaine prochaine.
Suite à cette décision médicale, on s'attendait à une réaction des autorités saoudiennes. Pas le moindre commentaire. Et contre toute attente, le cabinet du roi a fait savoir que le dossier de Raif Badawi serait réexaminé par la Cour suprême dans les prochains jours. Une décision qui redonne un peu d’espoir à Ensaf, l’épouse de Raif Badawi. Mais les organisations des droits de l’homme ne relâchent pas pour autant la pression tant que ce châtiment cruel n’est pas annulé.
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